Toute petite déjà Karma Salman adorait les bijoux, et puis un jour la passion est devenue métier. En décembre dernier, elle présente sa première collection dans le cadre de l’exposition de Noël de la maison Rabih Kayrouz. Baptisée Akana (guerrier en turc), la série met à l’honneur des bijoux fins, inspirés des civilisations antiques, mais adaptés aux femmes contemporaines.
Rencontre avec Karma Salman.
La joviale créatrice n’en revient pas quand, au mois de septembre dernier, Rabih Kayrouz lui propose de présenter ses bijoux dans sa boutique à l’occasion de fêtes de fin d’année. Le créateur aime ainsi mettre en avant ses coups de cœur. Elle n’a alors que quelques mois pour créer sa première collection : ’’Je me suis dit que j’allais faire des bijoux que j'aimerais porter moi même, et qui seraient très adaptables à une femme contemporaine’’, raconte-t-elle.
Alliant l’or et les diamants dans des lignes épurées, ses colliers, boucles d’oreille, bracelets et bagues font corps avec la femme qui les porte. Karma Salman joue avec la peau, tour à tour cachée ou dévoilée : ’’Pour moi, la peau fait partie intégrante du bijou, ce n’est pas juste un support’’. Son passage aux Beaux-arts à la LAU de Beyrouth lui donne le goût d’explorer les cultures et les arts à travers l’histoire. Un voyage dans le temps dont elle s’inspire pour créer. Le nom de sa collection, Akana, signifie guerrier en turc. Un mot qui pourrait la définir et qu’elle souhaite transmettre aux femmes, ’’ou aux hommes’’ qui portent ses bijoux : ’’Je veux qu’ils se sentent plus forts. C’est un bijou mais également une sorte de protection’’, assure-t-elle.
Toute petite déjà, Karma est passionnée par ces ornements du corps qu’elle considère comme faisant partie intégrante de la culture : ’’A la naissance, on reçoit un bijou, à la perte d'une dent. A la remise d'un diplôme, aux fiançailles et aux mariages, on reçoit encore un bijou’’. Elle dépense tout son argent de poche en accessoires et colifichets, et plus tard en bijoux vintage. Mais de là à sauter le pas pour en faire son métier… il n’y a qu’un seul moyen de le découvrir, Karma se met à l’ouvrage. Formée au design de bijoux à la Gemological Institute of America de Londres en 2013, elle nous explique ne pas avoir de matériaux fétiches et se laisser guider par les choses qui l’entourent : ’’Les bijoux ethniques, les bijoux vintage, des immeubles (anciens et modernes), des ornements, des tissus. Ça commence avec une idée. Je la recherche minutieusement, je l'étudie pour m'assurer qu'elle pourrait être traduite sur papier. Puis je la transforme en dessin, et finalement je l'exécute. Les formes géométriques et architecturales sont les formes qui m’inspirent le plus’’.
> Les créations de Karma sont disponibles en exclusivité à la maison Rabih Kayrouz
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